Malacca, petite Venise de Malaisie

Trop fastoche de tomber amoureux de Malacca ! Des rues colorées, des bars, restaurants, musées, échoppes, marché nocturne, rickshaw et des canaux (presque) comme à Venise… Mais puisque je vous dit que la Malaisie vaut son pesant de visites !

 

Malacca ou Melaka se trouve à environ deux heures et demi de Kuala Lumpur. Très bien desservie par de nombreux bus, il est facile de s’y rendre pour une visite d’une journée ou un week-end. 

La ville de Malacca affiche de multiples influences très bien conservées

Colonisée successivement par les Chinois, les Indiens, les Musulmans, les Malais, les portugais, les Hollandais puis par les anglais et les japonais de 19441 à 1945 Malacca est riche d’un héritage européen et oriental incroyable.
C’est là que réside toute la beauté de Malacca : un vrai cocktail de cultures toujours bien vivantes. Classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité en 2008, Malacca mérite largement cette distinction : son mélange culturel est exceptionnel. 
Pour tout connaitre de ce passé tumultueux, le musée raconte l’histoire de la ville de A à Z. Cela permet de bien comprendre la ville car pour le visiteur peu renseigné, elle peut se révéler surprenante.

Le centre historique de Malacca est très bien préservé et toujours aussi vivant

Il y a à Malacca un centre historique très bien conservé et restauré. Un centre-ville d’époque ne se trouve pas facilement en Asie où les constructions sont souvent modernes. C’est donc un des atouts majeurs de Malacca. La ville reste bien vivante et ne s’est pas transformée en musée stérile. Dans les anciens bâtiments se trouvent aujourd’hui des commerces, des restaurants, des entreprises… 

Bourdonnante d’activité en journée, la rue principale de Chinatown, Jonker Walk, se transforme en marché de nuit très populaire plusieurs fois par semaine. La foule s’y presse et les restaurants sont pris d’assaut. L’ambiance y est festive avec dragon de papier et spécialités chinoises assurés.

Il est possible de rester à Malacca une semaine entière sans s’ennuyer une seconde

 

A Malacca, il faut prendre le temps d’aller dans les détails. Visiter une épicerie chinoise pur jus par exemple est une aventure gastronomique et culturelle à ne pas manquer.
Le soir la ville se pare d’une aura très romantique en illuminant ponts et canaux où il fait bon flâner, au calme loin de l’agitation des rues.
Les monuments ne sont pas tous d’époque mais méritent le détour. La mosquée flottante (Straits Moschee) est récente mais son emplacement particulier promet de belles photos : elle trône sur une île artificielle qui donne l’impression qu’elle flotte à la surface, surtout dans les brumes matinales.
Juste à côté le temple chinois Cheng Hoon Teng du XVIIIe à l’architecture flamboyante exhibe les tuiles émeraude vernissées de ses toits en cascades. Tout est doré, maniéré, ciselé et fort en couleur : du rococo à l’asiatique !
En continuant la balade, c’est au tour de la mosquée Kampung Kling (XVIIIe) avec son style javanais, blanche dehors et dorée dedans qui invite le voyageur à la visite. Juste à côté encore le temple Sri Poyatha Moorthi est l’un des plus vieux temples indous de Malaisie. La proximité de ces édifices religieux a donné un joli nom à la rue : Harmony Street.

Malacca est d’une diversité exceptionnelle

Malacca est une ville étonnante. Ni propre ni sale, ni chinoise, ni indienne ni même malaise. On trouve ici un moulin à vent hollandais, des cathédrales, des mosquées, des temples chinois et bouddhistes. Un fort portugais, des magasins de bazar, des centres commerciaux gigantesques, une très jolie rivière toute illuminée le soir. Des murs peints très artistiquement, des immeubles de trente étages, des baraques en tôle et pratiquement aucun trottoir !

Qui habite donc à Malacca ?

 

La faune locale de Malacca est composé de chinois bien sûr, d’indiens en sari, le front marqué, de malais en pantalons bouffants, de femmes musulmanes voilées, d’eurasiens et de touristes du monde entier.
Les chinois sont tous habillés à l’européenne avec un détail remarquable : ils portent tous des tee-shirts plus incroyables les uns que les autres.
Les garçons arborent souvent un brushing impeccable, des cheveux colorés ou décolorés, c’est selon. Lunettes de soleil, appareils-photos en bandoulière, shorts et tongs excentriques. 

Dans les minuscules quartiers de Malacca, le soir tombé on a l’impression que les habitants sont des millions

Le soir, tout le monde se presse sur une grande estrade pour le karaoké. Jeunes et moins jeunes, tout le monde va y pousser la chansonnette devant un parterre de spectateurs en pleine communion. Abba, célébrités chinoises ou tube américain, tout y passe.

Mais ils ne font pas que chanter. Ils dansent aussi ! Surtout les femmes plutôt d’âge mûr ou très âgées. Cinquante à soixante personnes reproduisant fidèlement des chorégraphies simples et plutôt chastes sur des rythmes rocks endiablés, le plus sérieusement du monde, sans aucun complexe, est un spectacle des plus réjouissants.

Malacca se découvre à pied, à vélo ou en Rickshaw

Un peu de fun maintenant en se faisant balader en Rickshaw, ces pousse-pousse incroyablement kitsch. Les rickshaws sont un moyen de transport pour les touristes. Un vélo attenant à une banquette où tiennent deux personnes. Ils sont décorés de fleurs artificielles agencées en cœur, papillon, libellule, fanions, guirlandes lumineuses, perles et plumes à profusion. Le tout en musique au rythme du coup de pédale du chauffeur, illuminés comme des sapins de Noël. 

On fait alors lentement le (petit) tour de la ville au son tonitruant de succès disco des années 70.

Une immersion dans le marché nocturne vaut bien un voyage en Chine à lui tout seul

 

Les quatre rues qui composent le quartier de Chinatown sont remplies à ras bord d’échoppes de tout poil : vendeurs de produits détachants miracles, pharmacie chinoise vantant les mérites d’un élixir extraordinaire à base de bave de quelques mollusques. Tous les gadgets possibles et imaginables sont là, made in china.
Côté gastronomie, on peut se laisser tenter par des jus de fruits étranges, des gâteaux bizarres, des woks au contenu inconnu. Des gaufriers, des moules aux formes inattendues débitent des choses qui se mangent mais qui demeurent mystérieuses car, évidemment c’est écrit en chinois.
Certains étals sont remplis de billets anciens, de pièces de monnaies, de talismans, de cartes calligraphiées, de porte-bonheur et d’horoscopes… toujours en chinois.

A Malacca, il faut prévoir du temps, il y a tant de choses à voir et à faire !

Tous les quartiers valent le détour : Kampung Tetek et ses édifices rouges, le quartier chinois, évidemment, mais l’indien et pourquoi pas, à quelques kilomètres de là, la plage ! 

Le temps passe vite à Malacca tant il y a faire : visiter des musées, des églises, des temples, marcher, manger, boire, faire du shopping, chasser (avec un appareil-photo bien sûr) les innombrables iguanes qui habitent le long des berges… et finir en beauté avec un Karaoké sur la place publique. 
Melaka, c’est Venise, Calcutta, Pékin, Amsterdam et Casablanca dans le même cocktail salé-sucré et doux-amer. Un bel endroit où s’arrêter pour s’initier à l’Asie.

Tout est dit, pour les détails voyez directement sur-place car quel que soit votre budget, votre intérêt ou votre style, Malacca vous comblera, c’est sûr.

A ne pas manquer en Malaisie

Kuala Lumpur est une ville de contraste ! Tradition et modernité, High-tech, temples et mosquées côtoient architecture futuriste et quartiers anciens… Et tout le monde se retrouve à Little India ou Little China… Une ville à découvrir !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error

Vous aimez cet article ? Partagez-le ou réagissez !

error: Content is protected !!