Buenos Aires : tango, architecture et histoire

Les Mexicains descendent des mayas, les péruviens des incas, et les argentins des bateaux ! Ha ha, cette blague reflète à elle toute seule l’identité complexe de Buenos Aires

 

Bien que nous soyons ici en Amérique du Sud, les gens sont blonds, blancs et habillés à l’européenne.
Tout est moderne et ancien à la fois, organisé et chaotique, Buenos Aires tout comme sa sœur jumelle africaine, Cape Town, est une ville grouillante de paradoxes, multiculturelle et traditionnelle à la fois.
Le point commun de ces deux ville aux antipodes l’une de l’autre ? Une colonisation venue d’un autre monde qui a voulu affirmer son identité, sa culture, ses règles à une terre et à ses peuples.
Le résultat est saisissant, à Buenos Aires, on se croirait un peu à Paris ou à Londres sauf qu’il y a une belle plage et qu’on y parle l’espagnol avec un drôle d’accent.

Buenos Aires est une ville où se mêlent toutes les cultures

 
 

Les Porteños se vantent de vivre dans la plus européenne des capitales de l’Amérique du Sud. Et c’est vrai, cette ville a mille visages. On observe ici toutes les formes de cultures apportées par les vagues successives de colons.
Si la française que je suis aime Buenos Aires, c’est aussi parce que j’y ressens une culture très latine, une réelle élégance aussi bien dans l’architecture, la cuisine que dans les gens. Les petits quartiers pleins de bistrots, d’échoppes et de boutiques se mélangent avec les avenues Haussmanniennes ou les immeubles ultramodernes.
A Buenos Aires tous les contrastes sont possibles : les petites places, les rues minuscules où les troquets posent une terrasse à deux chaises, la gigantesque avenue 9 de Julio, le quartier d’affaire et la Boca, village bohème.
Buenos à une particularité appréciable, toutes ses différences donnent un ensemble homogène. On ne ressent pas ici la lutte des classes, l’opposition entre banlieue abandonnée et centre-ville riche. La pauvreté, l’inflation et l’insécurité existent à Buenos Aires mais pas plus qu’à Paris. On parle beaucoup de la criminalité de Buenos Aires, pourtant, nombre de voyageurs ont fait la même expérience que moi : si on ne fait rien de stupide, tout se passe bien. Le risque le plus couru est le vol, à Buenos Aires comme toutes les grandes villes, les pickpockets règnent en maître. 

Les habitants de Buenos Aires sont tout aussi surprenants : très très gentils mais vraiment radicaux !

 

La gentillesse, l’ouverture des Porteños contraste avec leur radicalité, leur fougue incroyable et parfois déconcertante lorsqu’il s’agit de politique, de religion ou de football… Il y a une violence pas du tout voilée qui surgit dès que les partis, les points de vue mais aussi les origines s’opposent. Les argentins ont un côté conquistador, sûrs de leurs propos, de leurs idées et bien évidemment, sûrs d’avoir raison. 
Mais c’est sûrement ce qui fait le charme de Buenos Aires. La joie démesuré, la tristesse, le comique et le tragique se mêlent intimement.
Il y a ici le drame des mères pleurant leurs enfants disparus dans des guerres ineptes, des putschs sanglants et des régimes liberticides et assassins. Pourtant la ville résonne malgré tout de musique forte et entraînante, de joie de vivre, d’expression artistique. A Buenos Aires, musées, rues, galeries, street art et restaurants sont autrement plus vivants et joyeux que dans mon pays natal.

Buenos Aires est un cocktail, les éléments qui le composent s’opposent souvent mais il en ressort une force et une joie de vivre intense 

 
 

Riche de son héritage qui laisse flotter un parfum de nostalgie toute empreinte d’élégance, de grandeur perdue, d’insouciance, Buenos Aires trébuche encore souvent dans son tango glissant et chaloupé sur les horreurs de la junte, les crises économiques en cascade, la corruption et la criminalité. Mais quelle ville !

Buenos Aires s’explore surtout à pied, on peut voir tellement plus de choses

 

Je ne l’ai presque explorée qu’à pied, une petite moyenne de 8 à 9 km par jour.
Il vaut la peine vraiment d’user ses baskets sur ces inégaux pavés et ces larges avenues. Il suffit alors de demander aux habitants de vous laisser entrer dans les immeubles Belle Epoque pour en admirer l’art nouveau ou de s’asseoir à une, deux ou trois terrasses et regarder vivre les porteños. 
A Buenos Aires on peut passer un temps fou à étudier les styles vestimentaires. Ultra fashion, cheveux bleus, corps tatoués côtoient les petites robes noires strictes, foulards noués sur la tête, costume gris ajusté de danseur, garçon en livrée, business man en complet noir. Et ces belles femmes blondes à l’élégance classique d’une Grace Kelly ou des jeunes filles aux styles audacieux…
Il faut y passer du temps, il y a beaucoup de choses à faire ici, mais ça vous le lirez certainement dans un bon guide plus en détails qui vous le déclinera tout en A : Rio del Plata, La Boca, Empanada, Maradonna, Recoleta, Milonga, Evita, et tralala !

A la recherche de découvertes en voyage ?

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