La gente masculine du Sultanat d'Oman est particulièrement attentive à son style et ses bonnes manières. Une fois n'est pas coutume : célébrons la beauté des hommes du monde !
Quelle élégance, quelle prestance ! Les omanais chérissent leur habit traditionnel et le porte avec fierté
La dishdasha consiste en une longue tunique droite souvent blanche mais pas toujours. Pas de couleurs vives mais du bleu, du gris, du vert olive. Lorsqu’elle sont colorées, les dishdashas sont souvent coordonnées avec le kumma, la coiffe traditionnelles d’Oman. Ce calot souple haut en couleur aux motifs changeants est la carte de visite d’Oman. Les kummas sont très importants, ils se transmettent parfois de générations en générations. Ils sont souvent le fruit d’un travail de plusieurs semaines et peuvent atteindre plus de 100$. On en trouve bien sûr sur tous les marchés à des prix très bas, ils viennent dans ce cas d’Inde ou de Chine. Mais qu’importe, ils sont magnifiques.
Les omanais prennent grand soin de leur personne. D’abord ils sont propres. L’hygiène est importante ici. Donc dishdasha impéccable, kumma irréprochable et le pompon, c’est le cas de le dire, que l’on appelle ici tarbouch ou tarbusha qui finit le col, toujours du côté droit, est souvent parfumé.
Les hommes ont une élégance particulière à Oman. Leur façon de marcher, de danser, de se tenir. Il n’est pas rare qu’ils ajoutent un trait de khôl autour de leurs yeux, ce qui souligne joliment leur yeux marrons.
Propres, bien habillés (le dishdasha est très élégant), parfumés et maquillés, souriants et avenants, voilà un portrait bien flatteur. Il n’est pourtant ni exagéré ni complaisant, c’est la pure vérité.
En dehors de leurs atours, les hommes d’Oman sont très accueillants et une rencontre commence toujours par un sourire
C’est assez rare pour être relaté, lorsqu’ils vous aperçoivent de loin, il n’est pas rare qu’ils se déplacent pour venir vous saluer et vous souhaiter la bienvenue.
Quoi qu’on en pense ou qu’on en dise, les omanais que j’ai rencontré se sont montré d’une galanterie à l’égard de la gente féminine peu commune. Pas question de refuser leur aide pour porter une valise ou un sac, ils ne se contenteront pas de vous indiquer le chemin, ils vous accompagnent.
Une attitude positive et souriante de la part des voyageuses sera bien reçue, ce n’est pas parce qu’ils se montrent prévenants qu’ils sont collants. En revanche il n’est pas coutume entre hommes et femmes de se donner l’accolade ou de se faire la bise, respecter les distances s’impose.
Les hommes d’Oman sont les gardiens d’une tradition de guerriers
A Oman, plus particulièrement dans la population bédouine, la virilité s’affiche, s’exprime et se démontre. Les bédouins du désert et des montagnes sont très attaché aux signes masculins. Il est coutume de porter le poignard à lame courbe à la ceinture, le fameux Kandjar ou ciandiar. Les hommes ne sortent jamais sans lui. Ce poignard fait partie de la tenue traditionnelle, il ne doit manquer sous aucun prétexte au costume lors des cérémonies. Attention, les hommes n’apprécieront pas que ces dames le manipule, les armes c’est une affaire d’homme. Au quotidien, dans les grandes villes telles que Muscat, il est rare.
Les bédouins sont d’un abord moins élégant que dans les villes et villages sédentaires mais cela ne les empêche pas de se montrer à la hauteur de la tradition hospitalière du pays.
Les hommes d’Oman exercent l’autorité, ne parlez pas de l’égalité des sexes et du partage des tâches ménagères, ils vont rire !
Les hommes exercent l’autorité,les tâches et les espaces sont nettement répartis. Les femmes se mettent en retrait lors des réunions mais ne se disent pas pour autant écrasées par la tradition.
Le travail des hommes est de prendre soin de la famille, ils sont les garants de la subsistance, du confort et de la sécurité. Ce rôle n’est pas confortable, ils sont fiers d’en être dignes.
L’autorité paternelle sur les enfants est impressionnante, j’ai rarement vu des petits aussi sages et traités avec autant d’égards et de respect par leurs parents. S’ils sont bruyants ou agités, c’est qu’ils jouent entre eux. Pas de caprices, de scènes ou de hurlements, ici on obéi à ses parents.
Les patriarches sont honorés, ils n’ont d’ailleurs pas toujours besoin de dire quelques chose, tout est dans l’attitude. Dès que le père arrive à la maison, tout le monde l’accueille avec joie et respect et les petits attendent le signal tacite pour venir se blottir dans les bras de leur papa.
Une précision importante : j’ai été subjuguée par l’affection prodiguée aux enfants, qu’ils soient filles ou garçons et quel que soit leur âge.
J’ai eu la chance d’être accueillie dans une famille de bédouin du désert. Les papas (puisqu’il s’agissait de deux familles de deux frères, 10 personnes) se sont montrés très fiers de leurs filles maintenant mariées loin du désert, sans cacher leur tristesse de les voir parties.
Voilà qui finit bien, je l’espère, ce portrait attachant des hommes d’Oman : élégance et obligeance.
