Irlande

Des moutons blancs, des collines vertes et de la bière brune : bienvenue en Irlande !

 
C’est palpable, dès que l’on pose le pied à Dublin, l’air est plus frais qu’ailleurs et il ne s’agit pas que de température. La ville dégage une énergie différente et on s’attendrait presque à croiser des vikings au coin de la rue. 
L’Irlande, c’est l’Europe, c’est tout près de Paris mais l’Irlande, c’est un autre monde.

 

Dia duit, is mise Christine, is mise Fraincis, is deas liom bualadh leat! Bonjour Irlande !

 

Les irlandais sont des braves, ils ne mettent pas de manteaux en hiver

 

L’Irlande a connu des batailles, les irlandais savent ce que veut dire « passer un sale moment« . La grande famine est loin derrière et les tensions sont apaisées, Dublin respire et c’est sans doute ça que l’on sent quand on arrive ici pour la première fois.
Le vent balaye les rues sans pitié et emmitouflés dans nos anoraks, les bonnets enfoncés jusqu’aux sourcils, nous sommes absoluty baba de voir les dubliners se promener en tee-shirt ou en pull. C’est ça être irlandais, un vrai, même pas froid en plein hiver.

Do you speak english ? En Irlande, ça peut aider, un peu seulement

 

Les irlandais parlent anglais, c’est une des langues officielles. Ils parlent aussi le gaélique et le Scots d’Ulster. Je suis confiante, je parle anglais. Mais ça c’est la théorie. Une fois la douane passée, je comprends que je vais devoir réveiller mes neurones et mes oreilles car malgré tous mes efforts, je ne comprends rien à ce que disent mes interlocuteurs. C’est l’accent. C’est l’enfer. Parce que si je capte un mot sur dix, le pire c’est qu’ils parlent très très vite et super cooool. Quel que soit leur âge, les irlandais ont un verbiage très décontracté. On dirait qu’ils vous connaissent depuis des lustres alors que vous leur demandez où sont les toilettes.
C’est ça être un irlandais, rester cool avec tout le monde et en toutes circonstances.

A Dublin, il a une bibliothèque à voir une fois dans sa vie qui vaut le voyage à elle tout seule 

 

Dublin cache un vrai trésor : une des plus belles bibliothèques du monde. A l’intérieur du Trinity Collège, fondé en 1592, cet illustre bâtiment accueille toujours aujourd’hui les élèves d’ici et d’ailleurs. Les murs ont vu passer Samuel Beckett, Jonathan Swift, le papa de Gulliver et même Bram Stoker, le papa de Dracula mais il y en a bien trop pour tous les citer. 

Ce que renferme la grande bibliothèque qui nous pousse à braver des rafales de vent à dépoiler les moutons, c’est le livre de Kells. Un manuscrit de l’an 800 contenant les 4 évangiles. Ce qui fait sa renommée, ce n’est ni son grand âge ni les écritures saintes. Ce sont les enluminures dont il est décoré. Les enluminures sont d’une finesse incroyable, un vrai travail d’orfèvre, exceptionnel. Un trésor je vous dis !
Enfermé dans son bloc de verre blindé à la température régulée, il est possible de voir lors de cette visite… une page et une seule du livre de Kells. Chaque jour une page est tournée par un sacré veinard dont le travail fait rêver. Il ne risque pas de trouver le job ennuyeux, il y en a 680 !
Pour tout voir et comprendre pourquoi il est l’objet de tant d’admiration, les amateurs devront donc acheter un des nombreux livres traitant de cette merveille de papier qui, d’après ce que l’on dit, a demandé 30 ans de travail.

Pour rendre la visite inoubliable, la bibliothèque en elle-même est fabuleuse. Des milliers de livres anciens reposent sur les étagères des deux niveaux. Le bois sombre, la hauteur des plafond, les arches, entrer dans cette bibliothèque impose le silence, le respect encore plus puissamment que ne le ferait une cathédrale. Partout où se porte le regard, des livres. Entre chaque alcôve, des murs de livres. 
Il y a bien des raisons de faire un voyage en Irlande, la visite de la bibliothèque en est un incontournable.
C’est aussi ça être un irlandais, avoir quelque part dans ses gènes une once de cet héritage ou la fierté de l’avoir protégée, d’avoir veillé sur elle pendant des siècles. 

La culture c’est pour les érudits mais la bière à Dublin, c’est pour tous !

 
On ne rate pas à Dublin la Guinness Storehouse. C’est là que l’ignare apprendra ce que beer veut dire. La visite se fait en suivant le processus de fabrication et plus on avance vers le produit final, plus on monte dans les niveaux. A la fin, c’est en haut de la Guinness Tower qui domine la ville que l’on savoure la bière mythique. 
C’est ça être un irlandais, un vrai ! Savoir d’où vient la bière emblématique de son pays et la boire avec ses potes dans un pub !
 

Autour de Dublin, la verte campagne irlandaise et un château tout mignon mais pas hanté

 
Autour de Dublin, la balade est  encore plus rafraîchissante que la ville, c’est le domaine des vertes prairies, de l’air iodé, des collines où trônent quelques bâtisses aux airs de contes de fées. Il faut juste s’y promener et admirer les reliques du temps où les bonnes avait des chambres dans les greniers et où la salle de bains était le summum du luxe. On peut aussi y chercher un fantôme, mais le top de la journée, c’est le voyage dans la campagne et le chocolat chaud avec des scones dans le restaurant du château.
 

Et les irlandais dans tout ça ?

 
Les irlandais sont d’un autre monde, c’est certain. Ils sont tous roux et blanc comme des bouteilles de lait avec des tâches de rousseur constellées sur le visage. Ils sont aussi tous, sans exception, taillés comme des vikings sauvages (et ils grognent aussi). Ils portent des casques à cornes le lundi, un costume vert de Lechepraun avec chapeau le mardi. Le mercredi c’est le pull irlandais en laine à torsades, le jeudi, le costume de James Bond (en hommage à Bierce Brosnan) et le vendredi ils mettent une robe d’elfe avec une couronne de fleurs dans les cheveux.
Le week end, c’est relâche : blouson en cuir noir et guitare électrique au bar avec une bière à la main et le micro dans l’autre. 
Non, je n’ai pas abusé de la Guinness, badudou

 

Go raibh maith agat, slán a fhágáil, a fheiceann tú go luath!

Merci à DIego Palhais pour la photo de Dublin (https://unsplash.com/@diogopalhais)

Et si on faisait un petit voyage en Angleterre ?

L’Angleterre est une terre de contrastes. Les styles, les monuments, les caractères, les personnalités s’y mélange, tout s’entrechoque et se complète au son du rock et du canon. Good morning England !

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