Bélize

Minuscule paradis mais paradis quand même

 

Le Bélize n’est pas le pays dont on parle le plus et j’espère secrètement que ça va continuer comme ça.
Pourtant ! Que d’atouts !
Le Bélize est posé sur la mer des Caraïbes. A Bélize on boit du rhum et de l’aguardiente mais aussi du whisky largement importé pour les américains en retraite qui viennent se faire dorer la pilule à moindre frais.
La langue officielle est l’anglais et la monnaie, c’est le dollar !

Bélize c’est le Blue Hole, le trou bleu en français, tellement grand qu’il est observable de l’espace. Les plongeurs en quête de tampons sur leur carnet de plongée s’y pressent : pour 120$ la plongée, avis aux amateurs.

Ce site d’exception a émerveillé ma génération, alors tous fans de Cousteau et de ses expéditions.
Devenu une destination courue par les plongeurs de tout poil, le fond en est désormais jonché de bouteilles en plastique. 

Bélize c’est la deuxième plus grande barrière de corail du monde !

 
Attention aux yeux, des requins, des poissons tropicaux, des lamantins (trichetus manatus), crocodiles marins et tortues y sont chez eux et avoir la chance d’aller leur rendre visite est une expérience magnifique. 

Pas besoin de diplôme de plongée, un simple masque suffit.
C’est un endroit du monde comme il y en a de moins en moins. 
Pour partir explorer ces fonds marins exceptionnels, il suffisait de prendre un bateau pour la journée. Ce n’était pas cher, ambiance relax, tranquille, bon enfant. Mais il fallait respecter les règles : ne pas toucher, ne pas déranger, ne pas emporter, ne pas jeter, ne pas détruire…
Les lamantins, dont une maman et son bébé nageaient calmement à quelques mètres, des centaines de requins évoluaient gracieusement autour de nous. Thons, barracudas, raies, mérous, vivaneaux, le spectacle était saisissant. Il fallait juste rester là, flotter à la surface ou s’enfoncer de quelques mètres et ne rien faire d’autre que regarder. 

Le Bélize, c’est Caye Caulker

 

A Caye Caulker, l’île des voyageurs fauchés, les 2 rues principales étaient, en 2014, faites de sable. Les connexions wifi étaient rares et de mauvaise qualité.
Impossible de rester collé le nez sur son portable. Les seules choses à faire étaient marcher, nager, faire la cuisine, lire un livre ou faire des dessins.
A quelques mètres de la grève, il y avait d’énormes poissons inoffensifs qui nous impressionnaient. Protégée, interdite à la pêche, cette espèce a su se mettre à l’abri de la voracité humaine en étant immangeable. Bien que très faciles à attraper, ces poissons sont pleins d’arêtes ce qui les rend totalement impropres à la consommation. Il a pourtant fallu une loi stricte pour que les ignorants en quête de photos sensationnelles cessent de les tuer pour le plaisir du cliché.

A la nuit tombée, les quelques pubs se remplissaient de monde, locaux et voyageurs

Nous jouions à des quizz organisés par le bar dont le prix était une bouteille de rhum ou une boisson gratuite. L’intérêt ne résidant pas dans la récompense mais surtout dans les rencontres, le jeu, l’échange. 

Oui il y avait des touristes et ils manquaient parfois cruellement d’éducation, surtout du côté américain : bruyants, sans-gêne avec un fort penchant pour la boisson ce qui finissait invariablement par les rendre complètement stupides. Cependant, ce qui domine largement dans mes souvenirs c’est une atmosphère propre à l’insouciance. Pas de stress, pas d’inquiétude. Bélize à quelque chose d’un repère de baba cool des années 60 mais avec beaucoup plus d’argent. 

Un lit sommaire, un hostel au confort basique, un paire de tong et des journées qui passent, rythmées par la course du soleil.
Il y a des endroits comme ça où il ne faudrait rien changer. La vie sans plan, sans dates ni horaires, sans soucis. 

Bélize, c’est Lamanai : des trésors mayas et une jungle vivante, luxuriante

Le tourisme de Bélize étant particulièrement dédié à la mer, il y avait globalement peu de touristes curieux de partir à la découverte de l’arrière-pays.
Pourtant, si Tikal attire la foule pour visiter ses ruines mayas, il y a bien moins de candidats pour découvrir celles de Lamanai à Bélize.
Ce n’est pas regrettable, on peu se perdre tranquillement sur le site, entre pyramides et forêt tropicale pleine de chant d’oiseaux.
Pour aller à Lamanai, c’est tout simple, car à Bélize tout ou presque, se fait en transports locaux, à bord de ces anciens bus scolaires américains. Tout était facile, il suffisait d’attraper les sacs-à-dos et de demander son chemin. Il se trouvait bien sûr comme partout au monde, des taxis peu scrupuleux mais la plupart du temps, les béliziens étaient affables et bienveillants.

Bélize, c’est San Ignacio, un petit paradis pour aventurier en quête de découvertes

San Ignacio est situé tout près de la frontière guatémaltèque. Peu prisé des touristes qui se pressent vers la côte paradisiaque de Belize. Il y a pourtant de jolis moment à passer ici. 

Quelque part se trouve un improbable camp en bordure de jungle. Des cabanes en planches spartiates (mais confortables) attendent les visiteurs curieux de découvrir la faune locale. Ils ont toutes les chances d’être servis et prendront bien soin de s’emmitoufler dans la moustiquaire avant de s’endormir.
Le soir venu, nous partions à la recherche des mygales (appelées aussi (à tort) tarentules) que nous repérions dans le faisceau de nos lampes frontales. Le propriétaire était un passionné d’arachnides et il en connaissait long sur la question. Pas question ni de les tuer ni de les faire frire, juste les observer et admirer la perfection de ces créatures farouches et faire la peau aux fantasmes stupides que leurs vouent les humains.

Il possédait aussi une serre à papillon qu’il faisait visiter aux curieux. Dans la serre, un véritable trésor bien plus intéressant qu’un papillon : un bébé perroquet tombé du nid, sérieusement grignoté par les fourmis alors qu’il n’avait pas encore de plumes baptisé Pauly. 
C’est une vraie chance de rencontrer d’aussi près ces oiseaux à l’intelligence extraordinaire. Ils vous regardent sans peur, avec circonspection. Ils ont dans l’iris un scanner d’âme et possèdent quelque part toute la sagesse et la facétie du monde.

Entre la mer et la jungle, Bélize est riche de bien différentes façons

 

Fuyez les centres touristiques américanisés et l’inhospitalière Bélize city. 
Ce pays mérite mieux que ça. 
On y trouve l’histoire avec un grand H, une faune et une flore magnifiques, des temples cachés au coeur des forêt, de rivières tranquilles.
Bélize est une terre d’aventure qui ne demande qu’à être découverte loin des agences de voyages mercantiles. 

Prochain voyage : et si on partait au Guatemala ?

Il y a tant à voir et à vivre au Guatemala qu’il est difficile de la résumer. Des volcans à escalader, des lacs, des forêts, des grottes, des ruines mayas millénaires … et des guatémaltèques chaleureux, au choix !

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