Bosnie Herzégovine

A quoi s'attendre en Bosnie Herzégovine ? Des sourires, de la bienveillance et de belles choses à découvrir !

Quand on annonce son départ pour la Bosnie, ce ne sont pas les Wahooooo, quelle chance ! qui se bousculent. Les Balkans sont composés de pays magnifiques encore boudés par les visiteurs. Tant mieux, ces territoires sont ainsi préservés du touriste cocktail-plage-cocotiers, mais c’est aussi un peu injuste car ils méritent vraiment d’être connus. La Bosnie est l’un d’entre eux.
Marquée par les tragédies de 1995, la Bosnie aujourd’hui se reconstruit. Dans ce pays, on partira à la rencontre des habitants chaleureux et de beaux paysages. On s’approchera au plus près d’une histoire forte et on découvrira des hommes et des femmes armés d’une  détermination à se reconstruire comme on en voit peu. Mais au bout du voyage, on racontera à ceux qui lui préfèrent l’hôtel-piscine-tout inclus : quelle belle destination que la Bosnie Herzégovine !

Zdravo, moje ime je Christine, ja sam Francuz, drago mi je što smo se upoznali! Bonjour Bosnie Herzégovine !

 

La Bosnie Herzégovine est un pays qui se visite avec une grande facilité

 

Si une partie de cette exploration ne peut faire l’impasse sur le passé douloureux (et récent) de son histoire, il est faux de croire que le voyage ne sera marqué que par la tragédie. Les Bosniaques sont généralement très avenants, serviables et toujours très heureux de rencontrer les visiteurs.
De plus, et ce n’est pas si fréquent, ils sont très généreux. « Tu veux goûter le fromage ?  Prends-en ! » ou encore à un serveur de café à qui je demandais où il est possible d’acheter des cigarettes « Nous n’en vendons pas ici mais je te laisse mon paquet, sers-toi !« .
Alors soyez curieux, ne soyez pas timide ! La bienveillance de part et d’autre ouvre toutes les portes. N’attendez pas que vos interlocuteurs le méritent, offrez-leurs votre sourire et toute votre considération.

La guerre c’était hier. Ici, on ne l’oublie pas mais on regarde vers l’avenir

 

La Bosnie Herzégovine veut se réinventer sans pour autant perdre la mémoire.
Ici les murs en racontent plus qu’un livre : ils sont criblés de balles mais que cela ne vous empêche pas d’aller voir plus loin, le meilleur est à venir. Et c’est souvent comme ça dans ces pays-là, le plus beau à visiter ici ce sont les gens. Mais pas que, tout de même, le visiteur aura son lot de belles photos aussi.
A Mostar, le pont est reconstruit et de jolies échoppes attendent les touristes dans les ruelles piétonnes. Le centre est petit, c’est vrai, on pourrait le visiter en une seule journée et repartir ailleurs mais ce serait dommage. Car à Mostar, il y a aussi un marché, un vrai avec des tricoteuses de chaussettes, de rôtisseurs de saucisses, des vendeurs de fromage. Et ce marché-là vaut vraiment d’aller y faire un tour.

La Bosnie Herzégovine demande un peu de documentation préalable

 

Les grandes tragédies de 1992/1995 méritent la curiosité du voyageur et il me semble incontournable de consacrer du temps à cette partie de l’histoire. 1995, c’était hier. Un peu plus d’une génération nous sépare de de ce grand trou noir dans lequel a sombré le pays. Pour le comprendre, il faut en explorer ce passé récent.
Pour en apprendre davantage sur cette guerre, un livre, un reportage, une vidéo, un film tel que Harrison’s flower,  Au pays du sang et du miel ou le très documenté Résolution 819 (sur Srebenica).
Une fois sur place, à Sarajevo, ne manquez sous aucun prétexte la fabuleuse, la magnifique exposition Galerija 11/07/95.
D’accord ce n’est pas très gai mais le voyage demande parfois de creuser un peu. De toute façon, le voyageur ne peut rien ignorer, ici les murs en racontent plus qu’un livre : ils sont criblés de balles. Mais que cela ne vous empêche pas d’y aller, c’est un pays marqué par de terribles événements mais c’est un très beau voyage.

Les bosniaques apprécieront votre visite, pas vos jugements. Attention aux sujets sensibles !

 
La plupart d’entre eux évitent les sujets délicats du conflit de 1992. La guerre et son cortège d’horreurs, c’était hier. On ne peut que comprendre qu’ils aient envie de se définir par autre chose désormais que le ressassement de souvenirs tragiques.

Les sujets politiques ne sont pas nécessairement bienvenus non plus. Qu’ils s’agissent de la situation des pays voisins, de l’Europe ou de Tito, il vaut mieux éviter de rentrer dans des conversations qui risquent de devenir houleuses. Le pays est peuplé de bosniaques musulmans, de croates catholiques et de serbes orthodoxes, la religion ici n’est pas un sujet léger, ne faites pas d’impairs.

La vie a repris, la Bosnie Herzégovine sort dans la rue pour faire la fête, se retrouver aux cafés ou pour une balade au parc. C’est le temps de la paix

 

A Sarajevo, un magnifique marché de Noël attend ses visiteurs en décembre. Et c’est très réussi. Les rues de Sarajevo balayées par le vent glacé brillent de mille feux. Les cabanes vendent des sucres d’orge, des guirlandes à grelots et tout se concentre dans la vieille ville à l’architecture héritée de l’empire Ottoman : un magnifique contraste !
On ne peut que saluer le travail de la ville à effacer les traces des combats qui l’ont ravagée. Les pigeons s’envolent sur les places, les magasins sont colorés, les cafés branchés, plein de musique et de bosniaques affables et bavards. On se croirait dans n’importe quelle ville de l’ouest européen. Mais nous sommes à Sarajevo, un nom  chargé d’histoire.
Les parcs offrent des bancs, des arbres, des grands-pères qui nourrissent les oiseaux et le tramway, antique, rempli au maximum transporte ses usagers à travers les quartiers.

La Bosnie Herzégovine n’est pas un pays dangereux, au contraire

 
La Bosnie Herzégovine est un des endroits les plus sûrs que je connaisse. Compte tenu du passé, ce fait mérite qu’on y réfléchisse un peu.
Alors que nous parlions de l’étonnant multiculturalisme de ce pays, je m’étonnai de cette capacité à cohabiter et du sentiment de sécurité que j’ai ressenti. Un bosniaque me l’expliquât ainsi : « nous avons trop souffert. Nous ne voulons plus de violence, de drame. Nous ne pouvons que pardonner. Si nous sommes encore là, vivants, nous voulons vivre heureux, en sécurité« .
Donc non, les bosniaques ne vous attendent pas au coin de la rue pour vous découper en morceaux.
Par contre, il existe encore bien des endroits à haut risque dans les campagnes et les montagnes. La guerre y a laissé des zones qui n’ont pas été totalement déminées, il vaut mieux éviter de s’y aventurer.
 

Et les bosniaques, sont-ils sympas ? 

 
Le pays est très accueillant, il ne faut surtout pas craindre de se perdre dans les marchés locaux et partir à la rencontre de ses habitants.
Les rapports sont des plus cordiaux. S’ils ne sont pas tous très bavards, c’est certainement qu’ils ne parlent pas anglais ou toute autre langue leur permettant de faire connaissance avec l’étranger.
 

Quelle langue parle t’on en Bosnie Herzégovine ?

 
Voilà une question bien complexe. Avant en Bosnie on parlait le serbo-croate, aujourd’hui on parle le bosnien (ou le bosniaque). Pourtant, il n’existe aucune langue officielle dans ce pays. On y entendra aussi de l’allemand et du turc. L’écrit utilise l’alphabet Gaj. Ces lettres sont issues de l’alphabet latin et sont communes aux langues croates, slovène, bosniaques et serbes.
 

Et que mange t’on en Bosnie ?

 
Comme partout dans les Balkans, la gastronomie ici est nettement influencée par l’histoire. On y trouve donc des parfums turcs, méditerranéens, grecs, slaves… Le Cépavi ressemble à s’y méprendre aux Koftas turques, le börek est omniprésent, le café est turc aussi et accompagnera un Baklava ou des Uštipci, ce beignet frit et sucré fameux en Croatie. Les soupes sont savoureuses et les viandes généralement mijotées pendant des heures comme ce qui pourrait bien être le plat national : le Bosanski Lonac. Côté Méditerranée, la Dolma, ressemble à une ratatouille plus claire et le Grah, ragoût de haricot sec, poivrons et oignons, cuit et servi dans son moule en céramique remplissent les ventres et réchauffent l’âme. 

 

A la découverte d’un beau pays

 
La Bosnie Herzégovine offre au voyageur de belles découvertes : des châteaux perchés, des forêts, des cascades et un patrimoine architectural fort intéressant.
Si elle peut se visiter en peu de temps, il serait bien dommage de ne lui consacrer que quelques jours. C’est avec du temps et de la patience que l’on aura la chance de mieux la connaitre et l’apprécier.
 

Hvala lijepa Bosna i Hercegovina, doviđenja, vidimo se uskoro!

Et si on partait en voyage en Croatie ?

Oui, il y a aussi des chûtes d’eau classées dans les plus belles du monde, des villes anciennes et des croates qui ont un sens de la fête terrrrible !

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