En voyage, c’est le moment de (ré)apprendre la confiance

Le voyage peut apporter bien des changements. La confiance, envers les autres, envers soi-même en fait partie

Je trouve toujours très intéressant d’observer les voyageurs fraîchement débarqués de l’avion : ils sont tout feu tout flamme. Le voyage commence, tout est organisé, ils ont tout prévu, tout planifié. Ils arrivent sur le sol étranger avec une aura de ceux à qui on ne la fait pas.
Pourquoi pas, savoir à quoi s’attendre c’est un bon début. Personne n’a envie de se faire arnaquer comme un bleu. Un peu de préparation ne fait pas de mal.
Internet, les blogs, les copains, les amis d’amis leurs ont donné toutes les infos et ils ont le guide dans leur poche. 

Quand on leur parle un peu du pays, ils savent déjà ce qu’ils vont y découvrir. Ils savent où ils veulent aller, et puis, ils n’ont pas le temps. Un autre avion les attend déjà pour un autre pays. Ils iront là-bas, prendre des photos, manger des tarentules ou visiter la plantation de thé, c’est marqué dans le guide.
Dans ce plan de voyage il n’y a aucune place pour la rencontre spontanée, pour l’inconnu. Oui, je caricature un peu mais pas tant que ça.

Tout planifier pour éviter les imprévus cache souvent la peur de l’inconnu

 
Ce que je mets en évidence par cette satyre est ce tout prévoir, tout contrôler. Alors que les temps les plus forts du voyage sont justement ces imprévus, ces rencontres fortuites et ces hasards.

Apprendre ou réapprendre la confiance en soi, dans les autres peut aussi commencer par là. Etre ouvert aux propositions, aux conseils, aux histoires. Etre flexible.
Se donner la possibilité de sortir des sentiers battus, suivre l’inconnu qui vous propose de venir boire un thé dans sa maison.
La confiance prend ici toute sa valeur. Voir l’autre comme un frère, comme une sœur, voir la belle aventure humaine qui se présente à vous par le détour d’une panne de voiture, d’une rencontre fugace ou d’un bus manqué.
Car si vous êtes ici, si loin de chez vous c’est bien pour aller vers l’inconnu, fuir la mortelle routine !

Tout ce qui représente une catastrophe à la maison, peut devenir une chance en voyage

 

En voyage, rester ouvert au hasard, à l’impromptu et tenter
toujours d’y voir une chance, un enrichissement, une extravagance, un extra-ordinaire,
c’est la clé du bonheur ! Quand on est confiant, on est flexible, alors tout se passe
toujours (ou presque) bien car quand on a peu d’exigences, on a peu a perdre et
tout à gagner ! Vous avez tout le temps de vivre cette vie, faites qu’elle soit
riche de rencontres, de sourires et d’aventures.

 

Avoir constamment peur et voir en chacun la malveillance risque de transformer le voyage en cauchemar

 
Pire encore, vous passerez à côté de ces leçons de vie qui ne se trouvent dans aucun guide. Replié, méfiant et le coeur en cage, le pays ne vous donnera rien de plus que ce que vous attendez : des photos, des selfies, des leçons d’histoire. Mais qu’en est-il de la découverte des autres et de vous-même ?
En Europe et d’autres pays dits développés, les contacts sont plus difficiles. Le sentiment d’insécurité est omniprésent et si la plupart des personnes sont bienveillantes, elles y réfléchissent à deux fois avant d’ouvrir la porte à un inconnu. Heureusement, le voyage en roue libre peut amener à déconstruire ses idées souvent infondées sur l’insécurité et la peur de l’autre qui en découle. Une fois de retour dans leurs pays, il y a fort à parier que les voyageurs qui auront fait ces expériences positives les reproduisent à leur tour.

 

Ce qui fera la différence c’est votre assurance et votre instinct. En voyage, on apprend très vite à lire les visages et à interpréter la gestuelle des inconnus

 

Si toute votre personne dégage de l’assurance, s’il devient perceptible que vous n’avez pas peur et que vous avez confiance en vous, vous verrez alors que les échanges seront bien plus cordiaux et sincères. Les personnes mal intentionnées s’en prennent surtout à des personnes qui paraissent faibles et peu sûres d’elles.
Quand on est en contact continu avec de parfaits inconnus dans un pays étranger, on développe très vite des reflexes d’analyse sans s’en apercevoir. Inconsciemment on enregistre foule de détails comme le fait d’être isolé, la corpulence de l’interlocuteur et puis toutes ces petites mimiques, le langage corporel qui trahit souvent le 1% de personnes malveillantes. 
N’oubliez pas bien sûr de ne rien faire de stupide et de bien écouter votre instinct.

J’en fais l’expérience quotidiennement : 99% des gens sont sympas !

 
Je souris beaucoup, je fais de l’humour. Si je le souhaite (et seulement si), je m’arrête, je dis « oui, merci » quand on me propose un thé à une terrasse. J’accepte quand on m’invite à déjeuner avec les employés pendant leur pause, tous ensemble autour du plateau de Mansaff ou de foul.

Je prends parfois des auto-stoppeurs dans les pays ou le stop est un moyen de transport à part entière. Même quand je suis seule dans la voiture. Ca se termine en général avec un stop à la station essence et on m’apporte un thé, un café, des biscuits, du pain… C’est souvent ainsi que je fais de belles rencontres : désintéressées, sincères et joyeuses. 
Il ne faut pas très longtemps pour apprendre à faire la différence entre les opportunités et les risques. Il suffit de quelques semaines pour identifier ceux qui en veulent à votre argent et ceux qui sont tout simplement content de vous rencontrer.

Vous êtes toujours inquiet ? Réfléchissez, prenez conscience de ces peurs infondées et changez tout. C’est la grande leçon que pourra vous donner le voyage

 

Poser le pied dans un pays à des milliers de kilomètres de chez soi, sans avoir planifié son voyage, ce n’est ni fou ni inconscient. C’est au contraire preuve d’une incroyable ouverture, une vraie confiance en soi.  c’est comme ça que commence réellement la grande aventure ! Vous en reviendrez grandi, plus fort, plus psychologiquement beaucoup plus solide. 
Un voyage ça change la vie et ça vaut mieux qu’une psychothérapie : en plus d’éveiller la conscience, on en ramène aussi de merveilleux souvenirs !

 

A lire aussi si vous avez toujours peur de partir en voyage seul

Pas sûr ! Cela dépend aussi beaucoup de votre personnalité, de votre aura et surtout de vos peurs.  Il faut d’abord en prendre conscience mais comment faire ?

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