Planifier son voyage… ou pas

Puisque rien n’est prévu, alors tout est possible !

 

Cette philosophie de fait pas l’unanimité mais c’est la mienne et je n’en changerai pour rien au monde. Je ne planifie pratiquement rien à l’avance lorsque je voyage et tout se passe très bien. Est-ce bien, est-ce mal ? Il faut trouver le bon équilibre. 

Soyez bien préparé. Planifiez un peu votre voyage… mais pas trop

 

Prenons un peu de distance avec la caricature du voyageur psycho rigide au parcours chronométré et le voyageur errant depuis une décennie. Il y a un juste milieu : des personnes comme vous et moi qui ont ouvert une parenthèse dans leur vie pour aller voir ailleurs si on y est.
Partir loin et longtemps demande un peu d’organisation et être un peu prévoyant ne fait pas de mal. Vous devez  posséder un passeport valable pour encore au moins un an. Côté finance aussi, il est préférable de planifier un peu vos dépenses : assez d’argent pour la totalité du voyage et une somme de côté pour faire face à toute éventualité. Dans votre bagage, vous aurez une trousse de secours bien garnie et une garde-robe solide, pratique et confortable.
Vous avez aussi fait des copies de tous vos documents officiels et saurez réagir en cas de pépin. Ces éléments sont importants : reportez-vous à l’article concernant le vol : On vous a volé vos affaires, comment faire face à la galère ? Il contient une partie « avant la catastrophe ».
Les vaccins importants sans lesquels vous risquez d’être refoulé à la frontière sont à jour et vous avez fait une copie digitale du carnet jaune.
Grosso modo, vous êtes fin prêt. Vous trouverez ce qu’il vous manquera peut-être sur place. Cela ne vous coûtera pas plus cher que si vous deviez l’acheter en France.

Rester là où on le souhaite, partir quand on le souhaite

 
En dehors de ces considérations matérielles, pratiques et utiles, je ne planifie jamais mon voyage à l’avance. J’arrive quelque part et je vais un peu au gré de mes envies.
Ce qui est important n’est pas de visiter le plus possible de pays et de collectionner les  tampons dans mon passeport. Ce que je veux par-dessus tout, c’est me nourrir du pays. Rester là où je me plais et partir lorsque j’en ai envie. 3 semaines ici ou 3 mois là, cela dépend uniquement de ce que je ressens.
 
 

La liberté, c’est ce qu’il y a de plus cher au monde : c’est un luxe

 

En dehors du plaisir toujours intact de découvrir un nouveau décor chaque jour, le vrai luxe, la richesse absolue c’est la liberté. Le pouvoir quasi magique de ne décider que pour soi, sans compromis et sans regret, où on ira demain.
Le voyage est fait de hasards, de rencontres imprévues, de coups de cœur et parfois aussi de déceptions. Ne rien planifier à l’avance permet d’être flexible. Lorsque vous ferez de belles rencontres, des personnes avec qui partager un bout du voyage, ce sera possible car vous n’avez aucun rendez-vous, aucun impératif, pas d’avion à prendre.
Bien sûr, d’autres paramètres peuvent m’obliger à partir comme la durée du visa mais cela reste anecdotique.

Tout voir, très vite : pour quoi faire ?

 

On rencontre beaucoup de voyageurs, particulièrement les «tourdumondistes» sur les routes du monde. Ils ont souvent  planifié leur itinéraire à l’avance. Ils savent exactement où ils vont et ce qu’ils visiteront dans ces destinations. Ils savent aussi quels transports ils utiliseront et il n’est pas rare que la voiture soit déjà louée 2 mois avant leur arrivée. Tout est réservé à l’avance : visas, billets d’avion ou de train, hostels, etc.
Et c’est ce qu’il se passe, exactement : ils voient tout ce qui est recommandé dans les guides touristiques, sur les sites web ou les flyers publicitaires. Ils n’ont que peu ou pas de temps pour s’acclimater à la ville ou au pays.

Ce type de voyage hyper planifié n’est ni bien ni mal. Mais êtes-vous si loin de chez vous pour ne faire que courir ? Avez-vous économisé chaque centime durant tout ce temps pour transformer ce voyage en agenda de businessman ?
3 jours pour découvrir le Sri Lanka, est-ce bien raisonnable ? Franchement, comparé à l’empreinte carbone d’un vol en avion, c’est juste criminel. 
Et s’il était temps d’aborder une autre notion du temps ? 

Etre un voyageur, pas un voyeur, être un altruiste pas un touriste

Je respecte cette façon de voyager, chacun a la sienne et elle répond surement à ce qui leur convient.
Mais vous partez pour un voyage au long cours ! Ce voyage ne répond pas à ces critères. Vous n’êtes pas obligé de voir « les incontournables » de tel pays. Vous n’êtes pas un touriste, vous êtes un voyageur. Restez si vous le souhaitez deux mois à Cape Town sans escalader la Table Montain…  Vous ne vous ennuierez pas une seconde pour autant. Aurez-vous des regrets de ne pas avoir fait tout ça ? Que nenni ! Vos plus beaux souvenirs ne seront pas devant le monument X ou Y. Ils seront souvent ailleurs, derrière des fous-rires, des échanges chaleureux et des moments de grâce.
Ce qui compte dans ce voyage-là, c’est le chemin pas la destination.  

Faire ce que l’on envie de faire, au moins une fois dans sa vie !

Faire qu’on a envie de faire, juste poussé par sa curiosité, son désir d’exploration, son appétit de découvertes cela mène parfois, mais pas toujours, loin des sentiers battus. Planifier tout votre voyage à l’avance vous laissera beaucoup moins de liberté. Pensez-y.

Alors, comment voyager sans tout planifier à l’avance ?

Ecoutez les commentaires et faites votre enquête en direct

Demandez aux locaux et aux autres voyageurs ce qu’ils recommandent, ce qu’ils ont aimé et surtout, suivez votre instinct et vos envies ! Demandez-leur s’ils ont eu besoin ou pas de planifier leurs activités en avance, la réponse est souvent négative !
Ecoutez leurs récits mais faites la part des choses. Vous gagnerez vite en expérience et vous apprendrez rapidement à faire la différence entre les «c’était trop magiiiiique» de ceux qui veulent impressionner leur auditoire et les ressentis de ceux qui sont sincères.

Qui va piano va lontano (qui va doucement, va loin)

Avancez doucement. Ne vous précipitez pas pour réserver votre tour ou votre trek dès votre arrivée. 
Prenez le temps de la réflexion et surtout parlez-en autour de vous. Au moins, lorsque vous rencontrerez d’autres voyageurs qui vont dans la même direction, vous pourrez accepter leur proposition de vous joindre à eux. Ne rien planifier de son voyage c’est être disponible pour l’imprévu.

Demandez aux voyageurs leurs bons plans pour leurs pays d’origine

Utilisez votre réseau. Au fil de votre périple, vous allez faire des rencontres et rester en contact avec cet ingénieur libanais ou cette violoniste tchèque… Demandez-leurs des conseils lorsque vous irez visiter leur pays. 

Sollicitez les locaux, ils vous aideront !

Faites confiance aux autres ! Il y a toujours un moyen. Sans guide, sans chauffeur et sans plan, vous trouverez des autochtones pour vous aider, comme vous le faites pour les étrangers qui visitent notre beau pays et qui demandent conseil.

Ne vous inquiétez pas trop pour la paperasse

Faites vos demandes de visas dans les pays voisins et ne craignez pas de devoir faire un détour par Hong Kong pour obtenir votre visa chinois. Certains visas, c’est vrai demandent d’être planifiés à l’avance : à l’heure actuelle, il est quasi impossible d’obtenir son visa pour la Russie si la demande n’est pas faite en France. Pour ce type de destinations compliquées, heureusement peu nombreuses, renseignez-vous avant de partir. Au moins, vous visiterez la ville et y ferez peut-être des rencontres extraordinaires. Il peut arriver, c’est vrai que l’administration et ses voies tortueuses contrarient vos projets, mais ce n’est pas la fin du voyage pour autant. 

On ne loupe jamais rien, on découvre juste autre chose

Arrêtez avec les « j’aurai dû, j’aurai su, j’aurai pas venu« ! Si ça ne se fait pas, c’est que ça ne devait pas se faire et basta ! La vie est pleine de surprises. 
Vous avez « loupé » la baie d’Along ? Mais vous avez peut-être passé une semaine merveilleuse à Hoi An !
Vous vous en remettrez, c’est sûr !

On vous le dit tout le temps : le monde est dangereux ! On vous dit aussi que vous n’y arriverez jamais… Le voyage c’est aussi ça : réapprendre la confiance ! 

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