Et pourquoi je ne partirai au bout du monde à 20, 30 ou 50 ans ?

« N’importe quoi !« , « Tu es complètement folle !« , ou bien « C’est trop dangereux!« 
C’est sans doute ce que vous entendrez lorsque vous direz à vos amis, parents, proches que vous voulez partir loin, seule, hors des sentiers battus et pendant longtemps.
Ils vous diront peut-être aussi, « A ton âââââââge ? ».
Mais ils vous demanderont surtout « pourquoi ? T’es pas bien ici ? ». Partir en voyage, larguer les amarres est un projet hors du commun, beaucoup risquent de ne pas comprendre pourquoi vous voulez partir. 
Voici un petit tour d’horizon de toutes les raisons qui jettent voyageurs et voyageuses sur routes du monde. 

Chacun aura ses propres raisons de partir mais elles tournent toujours autour des mêmes motivations

Pour l’aventure, avec un grand A

Et oui, l’aventure. Sortir de sa zone de confort, aller voir ailleurs si j’y suis. Découvrir le reste du monde autrement que sur un écran. Sortir de son train-train qui n’épanouit plus, retrouver le goût des challenges, de l’incroyâââââble, des douches froides, des routes chaotiques et des grands ciels. Un grand voyage permet de retrouver le goût de l’aventure et de retrouver des sensations fortes !

Pour la liberté, avec de grandes L

Pour certains, le voyage est libre, sans contraintes, sans horaires, sans dates.
Ce type de voyage permet de pouvoir rester là où on veut rester et partir quand on a décidé de partir. Choisir son parcours chaque jour et les gens avec qui on a envie de le partager. Dans la routine, cette liberté est mise à rude épreuve, rythmé par des horaires, des devoirs, des dates d’anniversaire et des plans de carrière. Retrouver la liberté du temps est un luxe, un trésor. Partir pour un grand voyage permet de remettre les pendules à l’heure de sa vie !

Pour faire ses propres choix

Dans la vie on choisit plus ou moins son cadre, son terrain de jeux, son chemin.
Ce n’est pas une chance de partir sur les routes du monde, c’est un choix. On renonce aux anniversaires, au chauffage central, à son lit moelleux, sa couette en plume et à ses petits plats préférés. On choisit, surtout, l’insécurité. Pas de maison, pas de plans fixes, pas de routine.
Pendant qu’on se promène, même si on travaille en route, on ne capitalise plus la même chose. C’est alors l’enrichissement personnel qui prend le pas sur l’enrichissement matériel. Mais ce chemin là personne ne l’impose. Chaque jour on retrouve le « pourquoi je suis là« . 
On ne rêve pas d’ailleurs, on y va.

Pour tous les autres qu’il reste à rencontrer

Choisir la communauté, l’échange plutôt que la solitude, l’isolement, l’individu.
Le plein plutôt que le vide. Les dortoirs, les cantines, les bus surchargés. Beaucoup veulent être à nouveau au milieu des autres. Leurs sourires, leurs histoires, leurs questions aussi. Le mélange, le chahut, les bébés, les vieillards, les vendeuses, les autres voyageurs. Echanger les regards vides ou fuyants, le casque vissé sur les oreilles, la peur d’être effleuré(e), touché(e) contre le joyeux bazar des pays d’aventures. Quitter ses proches pour le temps d’un voyage c’est aussi partir à la rencontre de tous ceux qui croiseront votre chemin.

Pour sortir de son petit monde et aller découvrir le grand

Pour ma part, je suis affreusement curieuse et ce n’est pas un vilain défaut. J’ai envie de manger des criquets, de boire du lait de jument fermenté, de connaitre le désert, la jungle, la mer, les requins, les chameaux, les grottes, les rivières, les crocodiles…et hélas aussi les moustiques. Découvrir le monde permet de remplir sa vie de grand air et d’aller voir tout ce vit sur cette belle planète. 

Pour soi et rien que pour soi

Un jour, quelque soit son âge, on réalise qu’on ne fait plus que travailler pour répondre aux exigences de tous et de toutes. Parce que parfois on perd sa vie à la gagner.
Parce que parfois aussi on devient vieux, d’un coup d’un seul. Pour la société, ses offres d’emploi, les enfants qui ont grandi et tous ceux autour de vous qui se sont enfermés dans une vie aseptisée et qui n’ont plus envie de partir à l’aventure. Tout à coup pour certain ou progressivement pour d’autres, on ne sort plus, on ne nous le propose plus non plus et on a l’impression d’attendre un train qui n’arrivera plus. 
Parce qu’on souhaite encore être utile aussi.
Parce que ces voyageurs-là on souvent plus de choses à offrir qu’à facturer.

Partir à l’aventure va certainement effrayer vos proches, votre famille mais pour les rassurer, vous avez tous les arguments possibles mais surtout celui-là : vous voulez vivre votre vie avec passion !