Arnaques dans les transports : en voyage,comment les reconnaître et les éviter

Les arnaques dans les transports : taxi, train ou bus, les voyageurs se font souvent plumer comme des pigeons !

Les arnaques sont un sport international, il ne suffit pas d’aller à l’étranger pour être la victime d’une arnaque, en France, aux Etats-Unis ou aux Philippines, les escrocs sont partout. Mais ce n’est pas parce qu’elles sont inévitables qu’il faut se faire avoir à chaque fois : un voyageur averti en vaut deux. 
Voici un florilège d’arnaques dans les transports que l’on retrouve le plus communément. Etre averti, c’est bien, mais il ne faut pas pour autant devenir paranoïaque. Si les manigances des taxis sont fréquentes, au fur et à mesure du voyage on devient de plus en plus « routinier » et on ne se fait plus prendre en gardant le sourire et en s’affirmant. La plupart du temps, même si les arnaques sont fréquentes, les chauffeurs de taxi ou de bus sont très sympas et honnêtes.

Les champions toutes catégories de l’arnaque roulante sont les taxis… du monde entier

 

Voici quelques astuces pour éviter de se faire plumer par les taxis qui, je dois dire, sont internationalement à la hauteur de leur réputation !

La règle vaut pour tous les pays, il est recommandé de prendre des taxis officiels

 

C’est-à-dire un taxi avec un logo et un numéro de téléphone. Il y a bien des pays où les taxis sont des voitures banalisées, il faut donc s’adapter en fonction. Si un chauffeur vous aborde à la sortie de la gare (il peut aussi s’agir d’un rabatteur), demandez à voir la voiture et refusez la course si elle vous semble louche.
Vous vous trouvez dans un pays réputé pour ses arnaques de taxi, pas de compagnie officielle en vue ? Prenez la plaque en photo, ça peut toujours impressionner les arnaqueurs. 

On recommande en général d’utiliser les taxis à compteur, mais…

 

Entre les compteurs truqués qui tournent trop vite et ceux qui n’affichent pas correctement les chiffres, demander de brancher le compteur ne met pas toujours à l’abri de l’arnaque. Parfois, il vaut mieux demander un prix fixe pour la course, par exemple de l’aéroport à l’hôtel. En ville, le compteur est une garantie de ne payer que ce qui est effectivement parcouru et il faut parfois insister pour que le chauffeur le branche. Tenez bon et n’hésitez pas à changer de voiture s’il refuse.
Vérifiez que le compteur est bien à zéro lorsque vous montez dedans. Si ce n’est pas le cas et qu’il vous explique une taxe quelconque sortez de la voiture et prenez un autre taxi.

Faites attention à vos bagages, surtout s’ils se trouvent dans le coffre

 

Demandez à les récupérer avant de payer et une fois vos biens en sécurité, payez ce qui a été convenu au départ. Le risque qu’il démarre en trombe avec vos bagages en cadeau, est toujours possible.

Payez et attendez votre monnaie à l’intérieur de la voiture

 

Attendez toujours votre monnaie avant de sortir de la voiture, surtout si c’est un gros billet. Une fois dehors, le chauffeur n’a qu’à appuyer sur l’accélérateur pour vous laisser savourer la course la plus chère du monde.

Préparez votre monnaie pour donner la somme exacte à l’arrivée

 

Si vous agitez un billet de 100 ou 1000 sous le nez du chauffeur, ça risque de lui donner un gout de reviens-y. De plus, il pourra toujours vous dire qu’il n’a pas la monnaie et ainsi gonfler le prix de la course. 

Ne payez jamais à l’avance votre course

 
Cela semble improbable mais ça peut toujours arriver : le taxi vous dépose à plusieurs kilomètres de votre destination. Comme le chauffeur est déjà en possession de l’argent, il ne craint plus rien.
 

Ne vous laissez pas impressionner par le baratin, le ton autoritaire, les tirades péremptoires

 

Le ou les chauffeurs vont faire pression et vous affirmer que le prix de la course est de 20$ (au lieu de 2$). Si il y a d’autres chauffeurs dans le coin, come c’est souvent le cas autour des gares ou aéroport, ils vont tous s’y mettre pour vous dire que c’est le prix normal de la course ou encore invoquer une raison bidon de cette augmentation : le centre est fermé à cause d’une manifestation quelconque ou de travaux. Faites la sourde oreille, restez sur vos positions, montrez que vous êtes sûrs de vous. Si vous êtes toute ouïe, horrifié, paniqué par le prix élevé, l’annonce de la catastrophe, que vous faites des efforts pour négocier, vous devenez une proie facile.
En effet les rôles sont inversés : vous demandez de l’aide parce que vous êtes effrayé alors qu’en vérité, vous êtes un client prêt à payer un prix normal pour un service. Remettez les choses en place, restez clame et attendez d’autres taxis. Ca peut prendre un peu de temps mais entre perdre 15 minutes et se faire arnaquer de 20$, c’est à vous de voir.
A l’aéroport du Caire, en Egypte, une jeune fille a payé la course jusqu’au centre de la vieille ville 50$ alors que le prix normal est entre 10 et 15$. De plus il existe une navette, pas facile à trouver c’est vrai (il faut d’abord prendre un bus pour aller au terminal des départs puis une autre navette jusqu’à Tahir) qui coûte… 1$! Elle s’est faite manipuler par toute une troupe de chauffeurs qui lui ont rabattu les oreilles avec des histoires à dormir debout.

Essayez de toujours avoir une idée, une moyenne ou une fourchette de prix pour la course

 
Les arnaques fleurissent sur le terreaux de l’ignorance. A la descente du bus au Caire, toujours en Egypte, le rabatteur des taxis me demande 100£ pour environ 2km, on négocie à moitié prix, évidemment. Assez contente de moi, je réaliserai plus tard que la course ne coûte en réalité que 10-15£ égyptiennes !
 

Du centre-ville vers l’aéroport : attention, trajet sensible

 

Attention aux trajets en direction de l’aéroport. Il arrive que le conducteur s’arrête en chemin pour demander plus et refuse de vous mener à bon port si vous n’obtempérez pas. La peur de manquer le vol fait plier les voyageurs les plus combatifs. C’est une des raisons pour laquelle il est plus sûr de prendre les transports en commun pour arriver à l’aéroport. Renseignez-vous sur internet ou auprès de votre hôtel pour savoir comment l’aéroport est desservi.

Vous vous trouvez déjà dans le taxi et le chauffeur change de prix en cours de route

 

Si vous le pouvez, descendez immédiatement du taxi et mettez-vous en colère, ça fait toujours de l’effet : le prix convenu sinon rien ! Il est probable que le chauffeur se contente du prix annoncé au départ.

L’arnaque au contrôle de police

 

Voilà votre taxi qui se fait arrêter par des agents de police. Le but de la manœuvre est de trouver quelque chose pour s’en mettre plein les poches. Les policiers vont donc trouver de quoi verbaliser et le «pauvre» chauffeur. La larme à l’œil, ce dernier vous supplie de payer pour lui, c’est terrible, il est déjà tellement dans le besoin ! C’est en général un coup monté, le taxi et les policiers sont de mèche et se partagent le fruit de l’arnaque.
Pour éviter de se faire escroquer, montrez votre bonne foi en ouvrant grand votre portefeuille qui ne contient pas plus de 2$ en monnaie locale. Vous n’avez pas d’argent ! Bien sûr, vous aurez pris soin de mettre vos gros billets dans un endroit caché (tube de dentifrice, sous la semelle des chaussures, soutien-gorge). N’hésitez pas aussi à faire mine de téléphoner à votre ambassade, ça fait toujours son petit effet.

L’hôtel n’existe pas, la rue est en travaux… le taxi vous propose un autre endroit où dormir : c’est une arnaque !

 

Elles sont connues ces arnaques, pourtant, les voyageurs continuent à se laisser berner. Vous arrivez lessivé par le décalage horaire, un voyage épuisant et vous êtes complètement perdu dans ce pays inconnu. Le chauffeur vous explique avec une apparente bienveillance que l’hôtel dans lequel vous avez réservé n’existe pas, que la rue est inaccessible, introuvable ou en travaux. Il va même tournicoter dans les rues et faire mine de donner de son temps pour vous venir en aide. Au final, il vous emmènera dans un hôtel complice dans lequel il touchera une commission, à vos dépends bien entendu. Parfois, le fait de montrer la réservation va lui faire pousser les hauts cris «pauvre de vous ! Vous vous êtes fait avoir !».
Pour éviter ce genre de galère, entrez en contact avec votre hébergeur par tous les moyens possibles, enregistrez l’endroit où il se trouve sur MapsMe ou GoogleMap et guidez le taxi. En cas de doute, le mieux est de se faire déposer dans un lieu public qui se trouve non loin de votre hôtel (la grande place, la mairie, le monument X) et de continuer à pied.

Une fois à destination, le chauffeur exige plus que convenu

 

Tout d’abord, sortez de la voiture sans discuter et donnez fermement la somme négociée au départ. Que peut-il vous arriver à part vous faire traiter de nom d’oiseau en arabe ou en thaï ?

Dans les bus, les trains et les agences de location, l’arnaque aussi existe !

 

Prix du ticket à la tête du client ? Attention aux arnaques

 

Dans certains pays, on paye directement au chauffeur ou à l’employé qui délivre les tickets, mais son uniforme ou son statut ne vous mettent pas à l’abri de l’arnaque. Il peut arriver que le prix soit multiplié par deux à cause de votre tête de touriste naïf. Il est donc important de se renseigner en amont sur le prix du trajet et refusez de payer un prix gonflé. 
Si vous n’avez pas le renseignement, n’hésitez pas à faire du tapage en demandant aux autres passagers combien ils ont payé leur trajet. 

Arnaque aux faux tickets de bus ou de train

 

C’est international et ça concerne tous les titres de transport quasiment sans exception. Il s’agit souvent de vendeurs qui tournent autour des entrées de gare ferroviaires ou routières. Ces pratiques sont très courantes dans de nombreux pays, alors le voyageur ne se méfie pas.
Cette arnaque vaut pour les tickets de spectacle, de concert, de musée et certaines entrées touristiques.
Le mieux pour éviter de tomber dans le panneau est de ne passer que par les sites web officiels ou de patienter au guichet. Vous pouvez aussi passer par votre hôtel, en général, les services y sont fiables.

Les locations de véhicules : attention aux arnaques  basées sur les dégradations ou le vol

 

Lorsqu’on loue un scooter en Asie du Sud-Est, il peut arriver que le malheureux voyageur retrouve le véhicule dégradé pendant son absence ou, dans le pire des cas, volé. Il peut s’agir d’une arnaque pour faire payer au voyageur des réparations hors de prix ou de se faire rembourser le scooter. Il est d’ailleurs probable que c’est le loueur lui-même ou un de ses acolytes qui se charge des dégradations ou du vol.

  • Si le scooter est abîmé, faites réparer les dégâts dans un petit garage qui remettra tout ça à neuf au tarif normal, c’est à dire très peu cher.
  • Pour éviter l’arnaque au vol, vous devez bien vérifier quelles garanties ou assurances sont incluent dans la location avant de partir.
  • Passez par un loueur recommandé par les autres voyageurs, c’est plus sûr.
  • Un indice qui peut vous alerter : un prix défiant toute concurrence signifie certainement que le malfrat voudra récupérer de l’argent sur cette transaction.
Restez zen, cela n’arrive pas tout le temps ! 

Comme il est frustrant de se faire plumer comme un pigeon dès que l’on pose le pied en terre inconnue ! Après avoir lu cet article, il y a fort à parier qu’aucun arnaqueur ne vous prendra plus dans ses filets.
Voyageur, mais pas pigeon ! 

Encore des questions sur le voyage ?

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