Angkor et ses temples : la pierre, les hommes, les dieux

Les temples d’Angkor sont un peu comme Tikal au Guatemala, Karnak en Egypte ou Khajuraho en Inde : un trait d’union entre les hommes et les Dieux

 

Angkor, même quand y connait rien, on y va quand même

 

Le Cambodge en a bien conscience, Angkor est une attraction touristique culturelle majeure. Peu de voyageurs passés au Cambodge ont omit de visiter cette merveille architecturale vieille de plus de 2000 ans. Malgré le prix élevé, même s’ils ne sont pas féru d’archéologie, tout le monde y va. Car même sans l’histoire, les temples d’Angkor c’est beau. 

A Angkor, ce sont les pierres qui racontent le mieux l’histoire

Ce qui rend ces temples millénaires aussi attractifs ce n’est pas seulement l’architecture ou l’histoire incroyable de cette cité engloutie par la jungle.
Angkor est immense, 400 km², il est possible de s’y promener des jours entiers sans en avoir vraiment fait le tour.
Cette cité archéologique foisonne de temples, de statues, de pierres dressées.
A la beauté des ruines s’ajoute la végétation luxuriante de la jungle et la douceurs des lacs.
Pour le visiteur contemplatif, c’est une promenade magnifique. Pour les férus de culture, c’est une bibliothèque à ciel ouvert.

Un peu d’histoire avant de pénétrer dans le sanctuaire d’Angkor, c’est mieux

 

Il est bon de se documenter un peu sur l’histoire avant d’entrer à Angkor, sinon, beaucoup de détail intéressant risque de vous échapper

 

Dans la ville de Siem Reap, qui se trouve juste à 7 km de là, sur le grand marché, un film documentaire est projeté en boucle. On peut ainsi en apprendre beaucoup en se faisant masser les pieds pour quelques riels… et c’est encore mieux qu’au cinéma.
Pour la suite, Angkor peut s’explorer sans guide, il faut juste suivre le mouvement.
Le site est si grand qu’il est préférable de le faire avec un moyen de locomotion. Un vélo  ou un tuk-tuk avec chauffeur loués à la journée sont tout indiqués pour voir les monuments majeurs.

Pour apprécier la visite du site, il n’est pas utile de tout voir, Angkor se contemple aussi tout simplement

 

Je ne crois pas que ce soit si important de tout voir. Pour être touchée par la majesté du lieu, il suffit de marcher en prenant son temps, porter attention aux détails, prendre du recul aussi.
Ceux qui ont peu de temps devant eux prendront certainement un guide mais la visite se fera au pas de course et il ne restera pas beaucoup de temps pour se pénétrer de la beauté du sanctuaire.
Une bonne partie est recouverte de forêt et c’est vraiment une des raisons pour lesquelles Angkor est si attachant. Voir une fois, ces constructions datant du IXe et XVe siècle envahies par les fromagers, si intimement mêlé qu’il est impossible aujourd’hui de les restaurer sans effondrer les structures. C’est la végétation qui tient le bâtiment.

Ce mariage entre la pierre et le végétal propulse le visiteur dans le temps et donne à Angkor une aura magique

 

Il se dégage de ces blocs disloqués par les racines tentaculaires des fromagers une grande poésie et une force incroyable.
La pierre jadis rouge ou jaune tire aujourd’hui plutôt sur le gris, le lever ou le coucher du soleil inonde le site d’une lumière dorée, épaisse et poudrée qu’il vaut mieux ne pas manquer. Angkor n’est pas surfait, loin de là, les pierres y sont bavardes, la jungle bruissante et l’histoire grandiose.
Les fresques sculptées sont d’une précision fascinante, les énormes blocs de pierres sont si bien ajustés qu’il est parfois difficile de les discerner. Et sur des mètres de couloir sont ainsi racontées les batailles, les dynasties et les monarques qui se sont succédé ici pendant sept siècles.
La délicatesse des visages, des mains, la finesse des drapés sculptés, les sourires des statues, il faut prendre tout sont temps pour vraiment apprécier tous ces détails.

Quelques règles d’or pour visiter Angkor

  • Prendre son temps, ne pas courir.
  • Ne pas toucher les statues, les frises, les bas-reliefs, etc. Cela les encrasse et les abîme.
  • Ne pas s’énerver dans les files d’attente. Les temples ne sont parfois accessibles que par une étroite échelle très raide : un seul visiteur à la fois !
  • Prévoir beaucoup d’eau car ici il fait très chaud. Prendre aussi un voire deux en-cas car la journée promet d’être longue.
  • Se lever tôt pour profiter d’un peu plus de calme. Cependant, pas d’illusion, beaucoup de visiteurs débarquent dès 4h du matin pour le lever de soleil sur le Bayon… et c’est la cohue.
  • Visiter le site est assez cher. 40$ la journée, 60$ le pass de 3 jours et environ 75$ pour la semaine. Mais c’est bien peu comparé à tout ce que l’on peut y voir.
  • Etaler la visite sur plusieurs jours permet de vraiment prendre le temps de découvrir le site sans saturer. Au mieux, avec le pass de 7 jours, il est possible d’organiser les visites en demi-journées. Double avantage : moins de fatigue et la curiosité, l’enthousiasme s’émousseront moins vite. Cela permettra aussi de prendre du temps pour visiter les alentours de Siem Reap : la fabrique de soie, les artisans, les spectacles, le Tonlé Sap, etc.
  • Se grouper pour un Tuk-tuk, c’est plus économique !
  • Négocier un peu le prix du Tuk-tuk, c’est normal.
  • Les chauffeurs sont très routiniers des visites et des circuits, ils sont généralement de confiance.
  • Certains proposent de prendre une glacière à bord pour y stocker les boissons et la nourriture. C’est un plus vraiment appréciable par des températures autour de 40° et une forte humidité. Pour quelques riels de plus ou inclus dans le prix, à vous d’en discuter.
  • Ne rien jeter par terre et limiter les déchets plastiques. En matière d’éco-responsabilité, le Cambodge n’est toujours pas très au point.
  • Le site est truffé de vendeurs d’artisanat, cartes postales et babioles en tout genre. Pour faire craquer le touriste, ce sont souvent des enfants qui les proposent. Renseignez-vous avant d’acheter, en rendant cette activité lucrative pour la famille, vous enlèverez peut-être à ces enfants toutes les chances d’aller à l’école.

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C’est permanent, souvent touchant, parfois épuisant ou carrément énervant, la mendicité est internationale. Comment réagir face à ce harrassement dans les pays que l’on visite ? 

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