C'est parti pour un séjour dans la pampa : âmes sensibles s'abstenir
Au nord-ouest de la Bolivie se trouve la partie amazonienne du pays.
Pour partir en exploration, tout part de Rurrenabaque.
Parfois tout se passe vraiment bien. On rencontre des gens formidables, drôles, cool, intéressants.
On arrive à voir des animaux sauvages en direct, la nature est époustouflante, on mange bien, les locaux sont gentils et accueillants.
Cette aventure là demande de sacrifier confort et sécurité car dans la pampa bolivienne, c’est la jungle.
L’aventure commence ici : un croco de 3m est planqué sous la cuisine
Cinq jours dans un camp composé de baraques sur pilotis reliées par des ponts en bois qui parfois cèdent sous le poids de nos pas, ça donne déjà une idée de ce qui attend les aventuriers en herbe. L’eau n’est pas profonde mais comme ça grouille de crocos. Pas question de tomber là-dedans.
Au programme, pêche aux anacondas, promenade en barque, observation des crocos la nuit, baignade au milieu des dauphins roses et le clou, pêche aux piranhas.
Mais il y a aussi des couchers de soleils éblouissants, des orages terrifiants, des moustiques dévorants et des bains de boue hilarants.
A côté de la baraque qui sert de cuisine, tout juste à côté, se tient immobile, un énorme croco d’environ 3 mètres de long. Il est toujours là, un peu comme un animal domestique, il a même un nom : Pépé. Il sait bien que de la baraque tombe régulièrement des pattes et des cous de poulet, alors il attend là comme un toutou.
Nous demandons aux adorables cuisinières de nous donner quelques agapes pour Pépé que nous attachons au bout d’un bâton façon canne à pêche pour qu’il saute hors de l’eau pour les attraper. Ca fait drôle quand même, il a vraiment beaucoup de dents.
La pêche aux Piranhas c’est facile, il faut juste ne pas y mettre les doigts
Pour observer les anacondas il faut beaucoup de boue et du courage !
Le camp fournit des bottes en caoutchouc pour les explorateurs. Il faut faire avec le stock. Il y a peu de chance de tomber sur une paire à la bonne taille !
Un pantalon long et un tee-shirt à manches longues sont aussi demandés.
La barque glisse sur les méandres de l’Amazone et accoste sur une île.
Il faut marcher longtemps avant de trouver les serpents et l’eau ne cesse de monter. Les bottes se retrouvent rapidement immergées et l’eau boueuse et saumâtre monte jusqu’au nombril. Et là-dedans, personne ne souhaite savoir ce qui s’y cache…
On voulait de l’aventure ? La voilà !
Les anacondas nous attendent, bien cachés dans les arbres en cette saison. Ce bout de jungle abrite aussi d’autres animaux : fourmilier, singes capricieux, toucans… Un vrai bonheur !
Des moustiques par millions, des chauves-souris par milliers
Les marais sont le pays préféré des moustiques. Dans la pampa amazonienne, ces vampires sont si nombreux qu’ils forment des nuages bourdonnants. Il y en a tant que le voyageur bavard risque d’en avaler.
Le meilleur insecticide du monde est d’une efficacité très provisoire. Les moustiques piquent à travers le jean le plus épais. Pour leur résister, il faut imprégner les vêtements de produit anti-moustique.
Malgré tout, il trouveront toujours une parcelle de peau non protégée : le bout des doigts, un bout d’oreille ou encore le cuir chevelu !
Souffrir le harcèlement des bestioles est récompensé par le spectacle des chauves-souris dès que le soleil se couche. Si les moustiques sont nombreux, elles le sont aussi et c’est l’heure du dîner !
Ce coin de Bolivie est rempli de crocos, de moustiques, de piranhas et de serpents, mais encore ?
La pampa offre une immersion incroyable dans un milieu purement sauvage avec tout ce que l’on peut voir de plus beau : des soleils couchants hypnotiques, le chant de la jungle dans l’obscurité, des nuits étoilées et une faune spectaculaire.